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Si tu peux voir détruire la fausse image de ton être,

Et sans dire un mot rétablir ta véritable identité,

Ou perdre le gain d’un excessif salaire non justifié

En comprenant l’inique  situation de tes semblables ;

Si tu peux être fou d’amour pour le miséreux,

Si tu peux être franc sans cesser d’être honnête,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Mais te mettre pourtant à aimer pour te faire comprendre;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles,

Travesties par des partisans pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,

Sans pour autant mentir toi-même pour paraître ;

Si tu peux rester digne en étant trop médiatisé,

Si tu peux rester bienveillant en étant élu,

 Si tu peux considérer tous tes adversaires comme des frères,

Sans qu’aucun parmi eux ne deviennent un ennemi ;

 Si tu sais méditer, observer et connaitre,

 Pour changer et bâtir une société égalitaire,

 Sans jamais devenir orgueilleux et tyrannique ;

Si tu sais rêver, mais sans laisser ton rêve devenir destructeur,

Réfléchir et penser, sans être un beau parleur,

Si tu peux être dur sans jamais être un dictateur,

Si tu peux être brave pour combattre l’inégalité,

Si tu peux être bon pour soutenir l’opprimé,

Mais sans jamais être ni moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer triomphe et notoriété

Et recevoir ces deux menteurs sans en tirer profit ;

Si tu peux conserver ton courage et ta volonté

Au moment même où les autres te lapident,

Alors les éloges, les honneurs, les titres et les médailles

 Seront à tout jamais indignes de toi…

Et, ce qui vaut mieux que la flagornerie  et le paraître ;

 Tu seras un Homme enfin, Monsieur le Politicien…

Daniel Joux

 

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